Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
113
PAULINE PLATBROOD

Cependant le jeune Maskens tournait autour de Pauline, qui se dérobait à sa poursuite sous mille prétextes. Petit comme son père, le teint blême et la face boursouflée, les cheveux rares, il souriait perpétuellement, dardant sur la jeune fille des yeux de faune qui la déshabillaient toute, car il se connaissait en femmes.

Il put la rejoindre enfin près du piano où Pauline recueillait imprudemment quelques tasses vides pour les déposer sur un plateau.

— Vous êtes jolie comme un cœur, dit-il sans autre recherche de galanterie. Un peu pâlotte pourtant, mais ça vous va très bien…

Elle détourna la tête et ne répondit pas.

— Écoutez, continua-t-il en essayant de lui prendre la main, vous me plaisez beaucoup. Pourquoi avez-vous été si méchante pendant le dîner ? Vous n’avez pas seulement voulu me dire un mot, et vous avez une si belle petite langue ! Vous devriez bien me