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PAULINE PLATBROOD

atelier et de renforcer considérablement son personnel.

Il eût bien voulu profiter de l’occasion pour transformer aussi la petite boutique où la baignoire-réclame, les seaux et les cruches se trouvaient si fort à l’étroit et n’étaient pas présentés à leur avantage. Il caressait même l’idée de tout un étalage nouveau, et surtout il rêvait d’une vitrine esthétique avec une grande glace « bijoutée » ainsi qu’il disait, dont il avait vu de superbes modèles dans la ville haute.

Rosalie, la vieille servante qui cumulait depuis vingt ans les fonctions de cuisinière et de vendeuse au détail, applaudissait à ces embellissements comme s’ils dussent la rajeunir en même temps que la boutique.

De vrai, une coquetterie était née chez François. Tout à coup, il avait conscience de sa rusticité : en modernisant son vieux magasin, il croyait se créer un titre à la con-