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PAULINE PLATBROOD

bras où saillaient de grosses veines et roulaient de mâles biceps.

Trente ans à peine et déjà sérieux, entendu comme un vieux patron. C’était lui d’ailleurs qui dirigeait l’atelier de la rue Sainte-Catherine, depuis que son père atteint, peu après la mort de sa femme, d’une goutte chronique, demeurait reclus la plus grande partie de l’année dans son fauteuil, derrière la baignoire-réclame placée à la vitrine du magasin.

Esprit ingénieux pour tout ce qui regardait son métier, mécanicien par vocation, ses petites découvertes n’avaient pas peu contribué à la prospérité de sa maison.

Avec cela bon enfant, le cœur sur la main. Par dessus tout, il adorait son vieux papa qu’il soignait avec des attentions de femme. Celui-ci, très fier de son fils, ne lui trouvait qu’un défaut, et c’était son extrême indifférence à l’endroit du beau sexe. De fait, on ne