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PAULINE PLATBROOD

bien pourquoi elle a tout planté là… C’est à cause du fils Maskens. Oui, oui… Ça est encore un qui ne sait pas laisser une servante tranquille…

Tandis que les propos s’échangeaient ainsi, rapides, ailés comme les volants des raquettes, Pauline allait avec son plateau, présentant à la ronde les verres de Porto et de Madère.

Elle montrait ce jour-là une vivacité charmante dont sa grand-mère était la première étonnée ; car la jeune fille passait pour apathique et on la citait comme un modèle de nonchalance et de lenteur : « Oh Pauline, elle a toujours du temps assez ! »

Mais aujourd’hui elle semblait comme régénérée. Ses grands yeux bleus pétillaient, ses narines frémissaient ; et elle se mouvait avec une grâce pleine de légèreté. Surtout elle ne cassait rien, ce qui était pour le moins très extraordinaire…