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PAULINE PLATBROOD

il lui demanda si elle se rappelait encore le temps où toute gamine, elle entrait dans le magasin de la rue Sainte-Catherine avec sa grand’maman, pour « recevoir » les « boules » et les images de sa pauvre chère femme, si vite disparue, hélas…

— Oh oui, je me souviens, murmura Pauline, Mme Cappellemans était si bonne, je l’aimais tant !

— C’était une sainte ! dirent en chœur toutes les dames remuées jusqu’aux entrailles.

— Oui, poursuivit l’excellent homme, c’était la meilleure des femmes et je ne me suis jamais consolé…

Il parut s’absorber un moment dans les chères souvenances, puis apercevant tout à coup le bon François qui demeurait là comme une âme en peine :

— Et tenez, petite, dit-il, voilà mon grand « galiard » qui est ici et qui n’ose pas seulement vous regarder…