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produit entre le thorax et l’épaule. À propos du point que nous envisageons, longtemps la race bazadaise a été méconnue. La cause en était dans le faible mouvement commercial et dans la difficulté de communications. Mal connue, on était naturellement plus porté à l’abaisser qu’à lui donner des éloges. Aujourd’hui, on est bien revenu de cette appréciation. On lit dans la description des races et variétés des bestiaux du département de la Gironde, année 1847 : « Cette race (race bazadaise), est peu appréciée pour la boucherie. La chair à une couleur jaunâtre qui lui communique un goût peu agréable, s’affaiblissant par la cuisson. Mais en 1855, M. Dupont écrivait, dans un opuscule ayant pour titre : De l’espèce bovine de la Gironde : « Nous voyons très souvent sur le marché de Bordeaux, des bœufs de Bazas, auxquels il faudrait bien peu de soins pour les amener au dernier degré de graisse qu’aiment tant les Anglais.

« Nous avons admiré en 1852, une bande de 6 bœufs bazadais (5, 6 et 7 ans), qui ont emporté le prix, « affecté à une bande de bœufs, n’importe la race, joignant au fini de l’engraissement, la conformation la plus favorable au travail. » Dans l’ouvrage cité plus haut, le même auteur rapporte que dans les premiers arrêtés ministériels sur les concours de boucherie, dont la ville de Bordeaux fut dotée en 1848, la race bazadaise avait été oubliée. M. Petit Lafite et la Société d’agriculture de la Gironde présentèrent des réclamations qui furent favorablement accueillies. »

Depuis, la race bazadaise a figuré très honorablement, chaque année, dans ce concours, et elle a prouvé que la faculté du travail agricole qu’elle possède à un si haut degré, ne lui était pas exclusive, mais qu’elle pouvait s’allier à une certaine aptitude pour l’engraissement. Ce n’est seulement pas à Bordeaux, que le bœuf du Sud de la Gironde a