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ÉPÎTRE

Deſtinée à rendre l’étude des Langues plus facile & plus agréable, elle devoit paroître ſous les auſpices d’une Princeſſe qui conçoit elle-même l’importance de cette étude, & qui l’embellit par l’uſage qu’elle en fait.

Qu’il ſeroit flatteur pour moi, MADAME, ſi les Principes que j’y expoſe, ſi les dévelopemens & les conſéquences qui en réſultent, pouvoient mériter Votre attention ; ſi vous retrouviez dans la maniere dont on y réſout les difficultés qui accompagnoient cette étude, une partie des vues qui Vous ont fait faire tant de progrès dans cette partie des Belles-Lettres !

J’aurai, du moins, la ſatisfaction d’avoir offert à l’Auguste REINE ſur laquelle repoſent les eſpérances de l’Empire François, l’hommage que rendent à ſes talens & à ſes vertus, ceux même d’entre ſes Sujets qui vivent le plus loin des Cours ; hommage qui eſt, pour la vie des Princes dignes d’un nom immortel, ce que la poſtérité eſt pour tous les Grands-Hommes.

Élevée par la Providence ſur un des premiers Trônes de l’Univers, les vertus qui brillerent en Vous dans le tems que Vous en occupiez la ſeconde Place, vont paroître avec un nouvel éclat : elles aſſureront à VOTRE MAJESTÉ les