Page:Courteline - La philosophie, 1922.djvu/131

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ou un gros angora » ; il n’y a pas de quoi fouetter un chien, et tu ne vas pas te fâcher pour une question de liaison.

Bobéchotte. — Liaison !… Une liaison comme la nôtre vaut mieux que bien des ménages, d’abord ; et puis, si ça ne te suffit pas, épouse-moi ; est-ce que je t’en empêche ? Malappris ! Grossier personnage !

Gustave. — Moi ?

Bobéchotte. — D’ailleurs, tout ça, c’est de ma faute et je n’ai que ce que je mérite. Si, au lieu de me conduire gentiment avec toi, je m’étais payé ton 24-30 comme les neuf dixièmes des grenouilles que tu as gratifiées de tes faveurs, tu te garderais bien de te payer le mien aujourd’hui. C’est toujours le même raisonnement : « Je ne te crains pas ! Je t’enquiquine ! » Quelle dégoûtation, bon Dieu ! Heureusement, il est encore temps.

Gustave, inquiet. — Hein ? Comment ? Qu’est-ce que tu dis ? Il est encore temps !… Temps de quoi ?

Bobéchotte. — Je me comprends ; c’est le principal. Vois-tu, c’est toujours imprudent de