et de la salade. Je te présenterai à Virginie : elle a un air franc et ouvert qui te mettra tout de suite à ton aise.
Hippolyte, séduit, accepte ; voilà les deux jeunes gens partis.
— Virginie, je t’amène un ami qui veut bien venir dîner à la fortune du pot. Débarrasse-toi, Hippolyte ; pose ta canne, accroche ton chapeau. Eh bien, tu vois, voilà mon petit intérieur : il est modeste mais bien tenu et il y a de la vue sur Montmartre. Tu regardes mon buffet. Il a du style, n’est-ce pas ? C’est ma femme qui l’a dégoté. Elle l’a eu pour un morceau de pain : quarante-cinq francs dans une vente. Elle n’a pas sa pareille pour les bonnes occasions. Mettons-nous à table !
On s’installe. Le potage est délicat. Le petit poulet de grain, cuit à point, est tendre comme la rosée.
À Hippolyte qui en fait poliment la remarque :
— Devine un peu combien il a coûté ? dit Paul.
— Je ne sais pas.