Page:Courteline - La philosophie, 1922.djvu/167

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pourtant le génie de l’intelligence, mais dont le tort était peut-être de ne pas posséder son sujet avec la perfection voulue, ledit chef-d’œuvre étant de ceux qu’on doit aller voir jouer, ou lire, seulement quand on les sait par cœur.

Depuis deux cent cinquante ans qu’il a pris et qu’il garde l’affiche, 39 spectateurs sur 40 ne l’en admirent pas moins avec le doute inquiet de gens en présence d’une splendeur qui leur échappe et qu’ils subissent. Je me rappelle, étant potache, avoir connu la même impression complexe avec des versions difficiles, de Pline-le-Jeune ou de Tacite, dont je démêlais vaguement le sens sans parvenir à en expliquer le mot à mot.

De cela, quelles raisons donner ?

J’en aperçois deux ou trois ; je crois en voir une clairement ; je les hasarderai toutes les quatre. On les prendra pour ce qu’elles valent.

C’est d’abord la transposition du personnage de Célimène, écrit dans un ton, joué dans