Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/88

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Et il lança l’une à toute volée tandis qu’il se mettait, de l’autre, en mesure d’attaquer sa portion.

Alors le souper commença, l’assaut général au bricheton, la chasse aux quarts régulièrement disparus à l’heure des repas, passés d’une chambre à l’autre sans que l’on sût comment, ou en ballade sous les lits.

Et, naturellement, concert !

Autre guitare, même musique !

— Qui qui m’a cor’ chauffé le mien ?

— C’est pas dégoûtant, à la fin, que c’est kif-kif toutes les fois !

— Mon quart ou la classe, j’sors pas d’là !

Puis les appels à l’homme de chambre :

— La cruche est vide ! à l’eau, l’homme de chambre, à l’eau ! Nom de Dieu, où est-y passé, ce pierrot-là !

De chaque côté de la table on se massait comme on pouvait, une lignée de calots gris, de tricots