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FRUITS ACIDES-SUCRÉS, GOYAVE, MANGOUSTAN.

lement de celui que nous venons de décrire ; les principales sont les mangifera laxiflora et fætida

MATISIE, abricot du Pérou, fruit du matisia cordata^ L. ; £imiUe des Bombacëes » J. C’est une drupe ovoïde à cinq loges monospermes, renfermant des graines convexes d’un cuté et anguleuses de Pautre ; on tes croit de nature farineuse ; mais le fait a besoin d’Atre constaté ; la rareté de ce fruit en Europe n’a pas permis jusquici deTexaminer cbimiquen^ent ; on s^it seulement que sa forme, la couleur de sa pulpe et sa saveur rappcDent celles de Tabricot d’Europe. HAMMÉE ou abricot des Antilles, fruit du mammea americana, L. ; famille des Guttifôres, J. C’est une sorte de baie succulente, de forme sphérique, rappelant cependant quelquefois celle d’wi « ceur ; le volume de ce fruit estasses considérable ; son diamè* tro dépasse, en effet, ordinairement trois ou quatre ponces ; la peau, de couleur jaunûlre, bkncbit à l’époque de la maturation ; 1a chair est de con texture fibreuse, elle est traversée par des veines lactées qui lui donnent un aspect marbré ; cette cliair ou pulpe enveloppe un â quatre nojauxde forme ovale convexe supérieu* rement et concave du c6fé où. ils se touchait ; ils sont, commedana lamaogue, couverts do fibres, diri^s en tous sens et comme feutrés ; ces noyaux renferment une amande ligneuse de couleur brune ; leur saveur est Acre et austère, le suc, qu’on en extrait par expression, sert en Amérique k marquer le linge ; sa trace e^t indélébile. Ce fruit diffère, comme on le voit, essentiellement de notre abricot ; sa couleur et sa forme sont les seuls caractères qui justifient sa dénomination ’d’abricot des Antilles. Sa saveur est douce, sucrée-, aromatique ; elle rappelle c^lle de la myrrhe et flatte conséquemment plus le goût des Orientaux que celui des habitana des contrées septentrionales ; les fibres qnienveloppent les noyaux, rendent son usage alimentaire assez difficile, sortoot lorsqu’il est cru ;<m en fait des espèces de compotes ou marmelades en le fusant cuire et l’associant an sucre. ANANAS, broméUe, fruit du hro’ meîia ananas^ L. ; fainilie des Bro* mëliacées, J. Ce beau fruit se compose de tous les ovaires réunis, qui deviennent des baies charnues et qui se sondent ensemble ; il a la forme d’un cône on pin-pignon ; sa couleur varie, mais elle est le pbis ordinairement d’un beau jaune doré ; ses graines ou semences renferment un cndosi >ermc farineux. Bien qu’on ne sjche pas précisément i laquelle des deux Indea on doit l’ananas, cependant les quaHlés qu’il acquiert sons rinfluence> d’une haute U*mpératnr« ne laissent pas de doute sur son origine interlropicale. Placé au premier rang des fruits connus, à cause do parfum qu’il cxhak, et de la suavité de son goût, qui semble jKirliciper à lo-fots delà pèche, de la f raûe et de la pomme-reinette, ce firait n’est pas moins remarquable t>ar l’aspect séduisant qu’il présente lorsque, encore fixé â la plante, et surmonté de sa riche aigrette ou couronne, il semble surgir d«  large faisceau de feuilles carénées et dentelées qui l’entoure et le protège. L’ananas, pour atteindre son maximum de suavité, doit être oueilK lorsque l’arôme qui le distingue commence à se dévdopper ; puis suitpendu, soit dans une serre chaude, soit simplement an sokil^ si la saison le permet. Cet isolement a ponr effet de lui faîpe i »erdre une partie de l’eau de v^étation qui y surabonde, et de favoriser^ par cette soustraction, la réeotion des principes et conséquemment k maturation. Ces principes sont, dans la première période de l’eiislence du fruit.

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