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parc par un messager portant un étendard de plumes. (D’après l’usage, le messager d’un prince portait un étendard de plumes pour appeler un grand préfet, et un bonnet de peau pour appeler le gardien d’un parc). Le gardien n’alla pas à la cour. Le prince fut sur le point de le mettre à mort. (Confucius a donné des éloges à ce gardien, et dit) : « Un homme de résolution est toujours prêt (à donner sa vie et) à demeurer sans sépulture dans un canal ou un fossé, (s’il le faut pour garder sa résolution) ; un homme de cœur est toujours prêt à mourir (pour sa patrie). » Pourquoi Confucius a-t-il loué cet officier ? Parce que, n’ayant pas été appelé comme il le devait, il n’avait pas été à la cour. Que faudrait il penser d’un lettré qui se rendrait auprès des princes sans attendre leur invitation ?

« Quant à l’adage « En se courbant d’un pied on se relève de huit pieds, » il se dit du gain. Quand même il s’agirait de gain, serait il sage de se courber de huit pieds pour se relever d’un pied, c’est-à-dire de donner beaucoup pour obtenir peu ?

« Autrefois Tchao Kien tzeu (grand préfet de Tsin) ordonna à Wang Leang de servir de cocher à son favori Hi. (Hi alla à la chasse en voiture) toute une journée, et ne prit rien. Faisant