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Scène IX

Les Mêmes, DAPHNÉ, puis PALÉMON ET CHRYSÉA.
DAPHNÉ, éperdue.

Myriame !

Alphésibée, en apercevant Daphné, essaie de dérober Myriame à ses regards. Daphné l’écarte avec force et reste atterrée à la vue de Myriame mourant.

I
––––––––Myriame n’est plus !
–––––––Je ne pourrai plus entendre
–––––––Sa voix si douce et si tendre !
–––––––Ses doux accents sont perdus !
–––––––Pour rappeler sa tendresse,
–––––––Ma main prend sa main, la presse…
–––––––Il ne sent plus ma caresse ;
––––––––Myriame n’est plus !

Myriame fait un mouvement.

MYRIAME, se soulevant un peu.
II
–––––––––Daphné, mon amie,
–––––––Je le sens, il faut mourir,
–––––––C’est en vain que ta voix chérie
–––––––Veut ici-bas me retenir !…
DAPHNÉ.
–––––––Non ! à ma voix qui t’appelle
–––––––Cède la parque cruelle…
–––––––Notre amour est plus fort qu’elle,

Myriame retombe mourant.

––––––––Myriame n’est plus !
PALÉMON, survenant.

Myriame !

CHRYSÉA, survenant.

Daphné !