Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/461

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» J’ai assez de savoir pour être votre guide, je suis tout à vous. Si vous avez besoin d’un artiste pour animer et exécuter votre œuvre devant le public, à défaut de Frederick Lemaître, comptez sur mon audace et mes efforts. Si vous avez besoin d’un ami qui aime votre œuvre comme vous l’aimez vous-même, comptez, oh ! comptez sur moi ! Pas de timidité, pas de fausse modestie ! Si nous doutons de nous-mêmes, personne n’aura foi en nous. Assez de coups de pétard et de pistolets, c’est un coup de canon qu’il nous faut !

» Quant à mon camarade Laferrière, je le crois artiste, mais je ne sais si ses moyens se prêteraient à une transformation radicale ; c’est une chose à lui proposer, le cas échéant.

» Quand vous viendrez me voir,»je sors rarement avant onze heures du matin, et le mois prochain, j’aurai peu de répétitions ; dans tous les cas, un mot par la poste, et je vous attendrais ou vous préviendrais.

» De l’audace ! de l’audace ! de l’audace ! et tout de suite ! !

» Bien à vous,

» J . —H . TlSSEttAXT . »

LETTRES DE M. Jl LES THOLBAT

I.

Ce mardi, 20 février 1866.

« Cher poète et ami, y> Votre lettre (1) vient de m’ouvrir les yeux sur une

(i) V. Lettres, 19 février 18G6.