Page:Créquy - Souvenirs, tome 1.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

les Béthune de Flandre et les Beauvoir du Roure, enfin les Goyon de Bretagne et les Turpin de Crissé, qui sont d’une antiquité prodigieuse. Si je ne vous mentionne pas ici les héritiers des anciens Vicomtes de Polignac, c’est parce que ceux-ci ne le sont que par les femmes, et qu’on ne sait pas grand’chose au sujet de leur famille dont le nom patronymique est Chalençon. Je ne vous ai rien dit non plus de la généalogie de MM. de Damas, attendu qu’il n’est pas facile de s’y reconnaître, et parce que je ne saurais qu’en dire, sinon qu’ils ont toujours été grandement alliés. Les Crussol d’Uzès, doyens des Pairs laïcs, les Castellanne et les Gontaut de Biron, les Caumont de la Force et les Durfort de Lorges ou de Duras, sont également des gens de grande naissance ; mais je n’en dirai pas autant des Rouvroy de Saint-Simon, dont le nom de famille était le Borgne, et qui sont des gens de peu de chose, en dépit de l’auteur des Mémoires et de ses prétentions vaniteuses. Je ne vous parlerai pas ici des grandes familles d’origine étrangère, telles que celles des Princes de Savoie-Carignan, des Comtes de Faucignv, leurs agnats, des Ducs de Brancas, de Fitz-James et de Melfort ; des Comtes de Lamarck, de Luwendall, de Bassompierre, de Vintimille, de Lignéville, de Lénoncour, etc. ; car ce serait sortir de mon sujet que j’ai voulu restreindre à la noblesse française. Quant à MM. de Broglie qui sont devenus grands seigneurs, et qui nous étaient venus du comté de Nice, on a su que leur nom del Broglio signifiait Dumoulin dans leur patois niçard, et voilà tout ce qu’on en a jamais su.