Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/166

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mention dans toutes les chroniques du temps, ainsi que dans l’histoire de Jéhan de Saintré ; et puis, c’est un Louis, Sire de Beauvau, dont Charles VII se mit à pleurer la mort, immédiatement après la bataille de Castillon qu’il avait gagnée ; on trouve ensuite un jeune Alophe de Beauvau avec René son frère, qui furent armés Chevaliers par Louis XII et reçurent de lui l’accolade royale sur le champ de bataille d’Agnadel ; enfin, on voit paraître avec le même éclat dans cette belle généalogie, le vieux Seigneur de Trembblecourt, et le jeune Alexandre de Beauvau qui fut surnommé par nos grenadiers le Comte sans peur, et qui mourut au siége de Prague en 1742. Le Prince Charles, aujourd’hui Maréchal de Beauvau, n’a point démenti l’exemple de son frère, et tout le monde connaît cette action d’éclat qui lui a fait accorder la croix de Saint-Louis à l’âge de dix-neuf ans. J’aurais voulu vous parler aussi de ce Comte Louis de Beauvau que notre Roi Louis-le-Juste enviait si jalousément et si tristement aux Ducs de Lorraine ; mais il faut savoir se restreindre, et j’en resterai là.


D’ALBERT DE LUYNES ET D’AILLY
DE CHAULNES.

Origine : — Alberto de’gli Alberti de Catenata Chevalier-Lauréat, Gonfalonier de la Justice et Prieur de la Liberté de Florence en 1358, lequel était reconnu pour extrait des anciens Comtes Alberti d’Arezzo, et lequel Gonfalonier de Florence