Page:Créquy - Souvenirs, tome 10.djvu/238

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lencontre du droict de nostre dict maistre et le vostre, estant son suject tout comme un aultre, sy petit quil puysse estre, et sy noble et puyssant que seyez : aussy de venyr par deuers nostre seigneur, pourceque tel est son voulloir et bon playsir, et notablement de pluz, pour a luy rendre hommage et fayre adveu de foy, services et fidellité pour vos chasteaux et terres du pays de Foucigny que sa dicte Altesse a bien voullu jusques icy vous mesnager et preserver, vous advertyssant quelles terres vous seront saisies et retirez sy vous obstinez contre le dict son mandement exprez. Que parensuyte vous serez et devrez estre poursuyvy par ses justiciers en chastiment et pugnition de rebellion, fraude et deptention deffects royaulx, comme aussi pour injures, oultrages et fezlonye, lequel cas comporte un traictement sy desplorable que je noseroye vous en pluz dire au mesme suject. Vous proposant au nom de mon Seigneur le Duc une lettre de saulve conduicte, patente, et signée de sa main royalle, et scellée de son grand sceel, a fin que vous puyssiez estre, aller, venyr et resister ou vous despartyr en plaine assurance au regard de ses loyauté, franchises et bonne amytié pour vostre personne et ceulx de votre mayson. Finalement, vous citant et adjournant pour comparoistre en propre personne a Chamberry, par deuant le Noble Conseil de nostre dict Seigneur, pour le unziesme jour du mois prochain de May  : le dict ajournement vous estant signifyé par moy, Chablays, soubs licence et permyssion du Baillif Monseigneur le Tres Chrestien Roy de France et de Nauarre en son pays de Bugeix, lequel a dict a moy ne lempescher pour cause