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Page:Créquy - Souvenirs, tome 2.djvu/23

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CHAPITRE II.


La Duchesse de Berry, fille du Régent. — Sa vie déréglée.– Sa maladie. — Refus des sacremens par son curé. — Approbation de la conduite du curé par l’Archevêque de Paris. — Violences et fureurs de cette Princesse. — Acte d’hypocrisie ridicule. – Faiblesse du Régent. — Mort de sa fille. — Ignorance de la Duchesse d’Orléans sur sa conduite scandaleuse. — Ses obsèques à Saint-Denis. — La Duchesse de Modène. — La Reine Louise. — L’Abbesse de Chelles et Mademoiselle de Beaujolais. – Mme de Parabère. — Comment elle est traitée par sa famille. – Le Comte Antoine de Horn. — Origine et principale cause de l’animosité que lui portait le Régent.

Les deux années suivantes s’écoulèrent pour moi dans le charme et la sérénité d’un intérieur paisible. Je ne me laissai pas troubler par les fureurs de la Duchesse du Maine, et la conjuration du Prince de Cellamare où M. de Créquy ne risquait rien. Le nouveau président des nuances (M. d’Argenson) avait fait payer à mon mari quatorze cent mille livres, objet de ses justes réclamations contre la couronne ; à la vérité, ce fut en actions de la banque de Law et du Mississipi, sur lesquelles on eut quelque chose à perdre, mais le surplus servit à libérer les terres de votre maison, sans être obligé de vendre les miennes ; enfin la bulle Unigenitus avait triomphé du parlement et des Jansénistes et nous aurions joui d’un bonheur parfait sans les in-