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Page:Créquy - Souvenirs, tome 4.djvu/127

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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

diminuer la prérogative du jeune Roi dont il était l’oncle et le tuteur[1].

Pour arriver au but marqué par les initiés, les partisans du Duc d’Orléans avaient manœuvré depuis 1786, afin de le faire parvenir au gouvernement de l’État. Mais Robespierre observa qu’il n’était pas suffisant d’avoir changé de nom, et le grand-maître de Paris fut sacrifié.

Si l’on en croit les gazettes d’Allemagne, d’Angleterre et d’Italie, l’Empereur Léopold aurait été empoisonné par un maçon grand élu, son valet de chambre, et du reste nous trouvons dans le Journal des jacobins de cette époque, article correspondance, que cet homme avait avoué son crime en déclarant qu’on lui avait remis plusieurs sommes considérables au nom du Duc d’Orléans, grand-maître de Paris. À la même époque, à Rome, on pendit un malfaiteur au Campo-Vaccino ; son visage était couvert d’un masque, et le bourreau plaça l’inscription suivante au pied de l’échafaud : C’est ainsi que la justice de notre s. père et seigneur punit les francs-maçons.

Plusieurs écrivains judicieux, et surtout Georges Smith, ont évidemment prouvé que les Templiers étaient les premiers instituteurs de la franc-maçonnerie, et le récipiendaire le moins intelligent n’en saurait douter pour peu qu’il ait une légère idée de

  1. Il a fini par le détrôner au profit du Général Bernadote, et suivant une lettre du Comte de Horn, dont l’Éditeur de cet ouvrage est en possession, le même Duc de Sudermanie aurait fait faire usage au roi, son neveu, à la suite d’une chute, d’une poudre capitule et sternutatoire qui lui aurait dérangé le cerveau.
    (Note de l’Éditeur.)