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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

tisme pour que vous naillés pas laristocrassie de me calomnié du mot de valet dont se serve les insolant comme vous mon pere et ma mere sont mort il n’ont qua vous peyé la nation ne vous doat que la lanterne sil y en avoit ici pour avouar eue linfamie de mappeler votre valet pendant 5 ans tansdisque nous autre nous etion les dupe je conte que vous ne seré pas ou vous ete demain car je ne suis par responsable de mon batallion qui ma juré fidelité pacequil ni a de responsable que les ministres puisque vous avé fait votre serment sivique je le pense et a la force armé que je commande dont il est le sourein il nia ni marquis ni roi qui tienn et vous feré bien de partire.

« Montorge. »


Le Marquis n’en voulut pas démordre, mais à la suite de deux ou trois visites domiciliaires, et de l’arrestation de l’Abbé Provit, son chapelain, Mme votre mère en prit son château de Saint-Fal et tous les autres lieux qu’elle pouvait habiter dans le royaume, en si grande déplaisance, que les médecins nous conseillèrent de la faire aller en Suisse où elle a passé presque tout le temps de son émigration. Je voulus absolument rester à Paris pour tenir tête à l’orage, et vous allez voir que si je n’avais pas eu le courage de résister à l’hostilité des révolutionnaires, ainsi qu’à l’exigence de nos parens et nos amis qui prenaient le parti de l’émigration, j’aurais en toute raison de le regretter éternellement pour vous, mon Enfant si cher, ainsi que pour la tranquillité de mes plus vieux jours. Un