Page:Créquy - Souvenirs, tome 7.djvu/172

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CHAPITRE XII.


M. de Talleyrand. — Opinions de l’auteur sur la conduite de cet ecclésiastique. — Les nuages et la devise grecque. — Un helléniste battu par un cocher. — Élection du maire de Paris. — Le Duc d’Orléans et Marat sont Compétiteurs. — Vive Péthion ! — Une audience chez Roberspierre. — Une maxime de Philippe-Égalité. — Dénonciation dans le père Duchesne. — Équité de Roberspierre envers l’auteur. — Mot d’une Espagnole au nain de l’Empereur. — Maxime de Stratonice. — Audience chez M. Target. — Audience chez l’abbé Dillon. — Digression sur les ouvrages anonymes et sur les pseudonymes.

M. de Létang m’avait prescrit certaines démarches dont il espérait un résultat favorable au succès de ma défense, autant vaut dire à la justice de ma cause ; mais il me conseilla de faire une chose qui me parut si rigoureusement pénible et si mortifiante, que je n’eus pas le courage de m’y résoudre. Il me dit qu’on avait cru remarquer que l’évêque d’Autun n’était pas étranger à cette folle poursuite ; mais lorsque j’entendis parler d’aller faire la révérence à M. de Talleyrand, j’en devins réfractaire et crispée comme une rose de Jérichp. Je ne le saurais, lui dis-je, je ne saurais en conscience et sans me scandaliser moi-même, entre dans aucune relation volontaire avec cet évêque apostat. Ma confiance aurait l’air de supposer une sorte d’estime, et je vous dirai que c’est à mon avis le plus corrompu,