Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/162

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ne sache par cœur ou ne connoisse l’air et les paroles de cedit motet. Nous pouvons donc assurer que l’air est entièrement conforme à celui qu’on dit un air national d’Angleterre, et quant aux paroles que nous allons copier exactement, on nous a toujours dit qu’elles avoient été composées par Madame de Brinon, ancienne supérieure de St. Cyr, et personne lettrée, fort habile en poésie, comme il y parait par d’autre cantiques à l’usage de sa communauté. Celui sur la communion y a été chanté jusqu’à la fin, et si l’autre n’etoit pas aussi connu que celui-ci, cela tenoit sans doute à ce que le Roy Louis le bien Aimé et le Roy Louis le Martyr n’avoient pas l’habitude de visiter souvent notre maison comme le Roy Louis le Grand, notre fondateur, avoit coutume de le faire.


GRAND DIEU, SAUVEZ LE ROY !
GRAND DIEU SAUVEZ LE ROY.
VENGEZ LE ROY !
QUE TOUJOURS GLORIEUX,
LOUIS VICTORIEUX
VOYE SES ENNEMIS
TOUJOURS SOUMIS.
GRAND DIEU ! SAUVEZ LE ROY !
GRAND DIEU ! VENGEZ LE ROY !
VIVE LE ROY !


Nous attestons donc que cesdites paroles, que nous avons en mémoire depuis si longues années, ont toujours passé pour une œuvre de notre Révérende Mère supérieure, Madame de Brinon, c’est-à dire datent du temps du Roy Louis XIV, décédé en 1715.

En foi de quoi nous avons donné le présent attestat, sous licence et permission de notre supérieur ecclésiastique, et nous y avons fait appliquer les cachets de nos armes, à Versailles, ce 19 séptembre 1819, et avons signé.

ANNE THIBAULT DE LA NORAYE
B. DE MOUSTIER.
JULIENNE DE PELAGREY.

Nou soussigné, maire de Versailles, etc., certifions que les