Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/29

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infestent les départements de l’Ouest depuis deux années auront été mis dans l’impuissance de contrarier nos résolutions, c’est-à-dire lorsqu’ils auront été exterminés.

« C’est déjà un sacrifice humiliant que d’avoir été réduits à traiter de la paix avec des rebelles, ou plutôt avec des scélérats dont la majorité mérite l’échafaud.

« Soyons convaincus que si nous ne les détruisons pas, ils finiront par nous détruire.

« Ils n’ont pas mis plus de bonne foi dans le traité que nous n’y avions mis de confiance en eux, et il ne doit leur inspirer aucune sécurité, sur les intentions du gouvernement. Les deux partis ont transigé sachant qu’ils se trompaient.

« C’est d’après l’impossibilité où nous sommes d’espérer que nous pourrons contenir plus longtemps les Vendéens, impossibilité également démontrée à tous les membres des trois comités, qu’il faut chercher les moyens de prévenir ces hommes audacieux, qui osent lutter avec la représentation nationale.

« Il ne faut pas s’endormir parce que le vent n’agite pas encore les grosses branches, car il est près de souffler avec violence. Le moment approche, où, d’après l’article ii du traité secret, il faut leur présenter un fantôme de monarchie et leur montrer ce bambin pour lequel il se battent ; comme il serait trop dangereux de faire un tel pas qui nous perdrait sans retour, les comité n’ont trouvé qu’un moyen d’éviter cette difficulté, vraiment extrême ; le voici :