Page:Crevel - Êtes-vous fous?, 1929.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

doit avoir beaucoup à craindre de qui chante pareilles imbécillités. Gnac, gnac, gnac mon doux sauveur. Je t’en donnerai du gnac et du gnac, et de l’authentique, tu verras, quand je te ferai grignoter par le rat qui pèse cinquante kilos. Ce rongeur et le taureau d’appartement auraient vite fait de venir à bout d’une carcasse de Vagualame. Ton salut, c’est la Patata. Elle sait que tu es avec moi. Je la voudrais au diable. Vite qu’elle parte pour les Indes et s’y paie un tel bon temps avec les 30 paires de jumeaux du Maharadjah, qu’elle ne veuille plus jamais en revenir. Alors, gare à ta peau. Allons, ouste, bonsoir.

— Bonsoir, madame.

— Ah, si vous m’aviez comprise, tout à l’heure, j’allais vous aimer. Mon inhumaine beauté, quel drame ! n’est point pour ceux de ce monde.

— Adieu, madame.

— Adieu, monsieur, et bon voyage.

— Au fait, puisque vous parlez de voyage, si j’allais, docile aux prédictions de la Rosalba, faire connaissance avec la Rouquine votre