Page:Croiset - L’Air de la mer, 1895.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.




L’AIR DE LA MER





J’dis à Hortense, un’ veill’ de fête :
— La bourgeois’, j’t’emmèn’ voir la mer.
D’puis longtemps ça m’trott’ dans la tête :
En train d’plaisir, c’est pas si cher !
Avec le goss’ j’allons, dimanche,
Prendr’ gar’ du Nord.
Un aller et r’tour sur la planche
Pour le Tréport.

Avant l’aube, j’réveille Hortense,
Je charg’ de provisions l’moutard.
Nous arrivons une heur’ d’avance
À la gare d’peur d’être en r’tard…
On se bouscule, on s’précipite
Pour prendre les coins.
— Arthur, Hortens’, marchez plus vite !
Jouez des poings !