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LE COFFRET DE SANTAL


Car j’ignore l’amour caduque
Et le dessillement des yeux,
Puisqu’encor sur ta blanche nuque
L’or flamboie en flocons soyeux.

Et cependant, ma fière amie,
Il y a longtemps, n’est-ce pas ?
Qu’un matin tu t’es endormie,
Lasse d’amour, entre mes bras.

                    

Ce ne sont pas choses charnelles
Qui font ton attrait non pareil,
Qui conservent à tes prunelles
Ces mêmes rayons de soleil.

Car les choses charnelles meurent,
Ou se fanent à l’air réel,
Mais toujours tes beautés demeurent
Dans leur nimbe immatériel.

                    

Ce n’est plus l’heure des tendresses
Jalouses, ni des faux serments.