Page:Cros - Le Collier de griffes, 1908.djvu/10

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car l'estime que je n’ai pas qualité pour porter sur une œuvre qui me touche de si près une appréciation, encore moins un jugement. Pour moi, je me bornerai à proclamer mon respect et mon admiration pour l'homme de génie, encore si méconnu, dont j’ai le grand honneur de porter le nom.

J’avais donc résolu de me faire ici le rapporteur de nombreuses opinions exprimées devant moi, mais je ne laissais pas d’être assez embarrassé, étant donné la quantité et la ressemblance foncière de ces témoignages, lorsque feus dernièrement la bonne fortune de retrouver une courte étude que Paul Verlaine écrivit sur mon père en 1888 et qui parut quelques jours après la mort de son vieil ami. Je ne crois pas pouvoir mieux faire que d’en reproduire ici les fragments les plus caractéristiques. On ne saurait être mieux jugé que par ses pairs. Je cède donc la parole à Paul Verlaine. Voici d’abord ce qu’il pense du Coffret de Santal :

« Vous y trouverez. (dans le Coffret de