Page:Cros - Le Collier de griffes, 1908.djvu/83

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L’ortie a tué jusqu’au lierre.
Les beaux lévriers sont crevés
Qui jappaient d’une voix si claire.
L’herbe pousse entre les pavés.

Tous les serments furent trahis.
Les souvenirs sont en poussière,
Les midis éteints et les nuits
Pleines de terreurs et de bruits.
Qui fut la châtelaine altière ?
Pastels que la pluie a lavés
Restez muets sur ce mystère.
L’herbe pousse entre les pavés.

ENVOI


Prince, à jamais faites-moi taire ;
Rasez tous ces murs excavés
Et semez du sel dans la terre.
L’herbe pousse entre les pavés.