Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/32

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ont établi leur quartier général. Si je pars à la poursuite de Bram, j’ai besoin qu’un message de moi parvienne à Mac Veigh et qu’il le transmette ensuite au Fort Churchill. Peux-tu, Pierre, laisser là tes appâts à poissons et tes pièges à bascule pour renards, et porter ce message ? »

Pierre hésita, puis répondit :

« Je le porterai. »

Jusqu’à une heure avancée de la nuit, Philip s’occupa à rédiger son rapport. On l’avait envoyé à la poursuite d’une bande de voleurs indiens. Une affaire autrement importante s’était placée en travers de sa route et il mettait au courant de l’aventure l’inspecteur Fitzgerald, qui commandait la division du Fort Churchill. Il conta ce que Pierre Bréault lui avait dit et il donna les raisons sérieuses qu’il y avait d’ajouter foi à ses paroles. Bram Johnson, trois fois assassin, était vivant. Il terminait en demandant qu’un autre fût envoyé à sa place, à la poursuite des Indiens, et il expliquait, aussi exactement que possible, la direction où il s’engageait, pour courir après Bram.

Son rapport achevé, il le cacheta. Il était complet, sauf sur un point.

Philip n’avait soufflé mot du piège et des cheveux d’or.