Page:D'Allainval-Fagan-Chefs-d'oeuvre dramatiques de D'Allainval et Fagan-1823.djvu/24

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Elle en usait encore trop bien avec vous.

monsieur mathieu

N'exposez point ma nièce à endurer des mépris.

madame abraham

Des mépris à ma fille, des mépris ! Ma fille est-elle faite pour être méprisée ?

monsieur mathieu

, en vérité, vous êtes bien piquant, bien insultant, pour me dire ces pauvretés en face ! Il n'y a que vous qui parliez comme cela : et sur quoi donc jugez-vous qu'elle mérite du mépris ? Qu'a-t-elle, s'il vous plaît, qui ne soit aimable ? Voilà un visage fort laid, fort désagréable ! Je ne sais, si vous n'étiez pas mon frère, ce que je ne vous ferais point, dans la colère où vous me mettez.

benjamine

Mon oncle, quand monsieur le marquis ne serait pas un galant homme comme il est, je me flatterais, par ma complaisance, de gagner son affection.

monsieur mathieu

Quoi ! Vous aussi, ma nièce ? Pouvez-vous oublier ainsi Damis ?

madame abraham

Laissez là votre Damis. Qu'allez-vous lui chanter ? Qu'il était neveu de feu son père ? Elle le sait