Page:Désorgues - Chant funèbre, en l’honneur des guerriers morts à la bataille de Marengo, 1799.djvu/7

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chœur.

Parmi nos plus belles conquêtes, etc.

Le souffle embaumé du Zéphyre,
L’eau qui murmure au fond des bois,
Les accords touchans de la lyre,
N’ont pas la douceur de sa voix.
Mars lui-même, épris de ses charmes,
Dételle ses sanglans coursiers ;
Il soupire et de douces larmes
S’échappent de ses yeux guerriers.

chœur.

Parmi nos plus belles conquêtes, etc.

L’ambition, le fanatisme,
L’orgueil qui rampe dans les cours,
Tous les monstres du despotisme,
Implorent en vain ses secours.
Tu fuis, Nymphe auguste et chérie,
Les rois et les flatteurs des rois,
Tu n’écoutes que la patrie,
Et tu l’affermis par tes lois.

chœur.

Parmi nos plus belles conquêtes, etc.

Quand sous les tentes de Bellone,
Tu t’assieds parmi les soldats,
De l’heureuse Lacédémone,
Tu réalises les repas.
Comme les périls de la guerre,
Partageant leur joyeux festin,
Ils boivent dans le même verre,
Et l’ambroisie est dans ta main.