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Plésiosaure.

Le Plésiosaure, dont le nom indique son affinité avec les Lézards, offre, en effet, une tête assez analogue à celle de ce dernier genre, puis des dents de Crocodile, un cou extrêmement long, ressemblant au corps d’un serpent. Le tronc et la queue ont les proportions ordinaires des quadrupèdes ; les côtes rappellent celles des Caméléons, et les pattes celles des Baleines.

Signalé seulement en 1821 par Conybeare et de la Bèche, dans le mémoire précité, le Plésiosaure fut mieux connu par la découverte d’un squelette entier, découvert trois ans après dans le lias de Lyme-Regis. La tête, qui offre aussi quelques caractères de celle du Crocodile et de l’Ichthyosaure, a les narines près de l’orbite, comme dans ce dernier genre et les cétacés, puis des dents grêles, pointues, cannelées et inégales.

Le corps des vertèbres est à peine concave et se distingue par deux petites facettes ovales à la face inférieure. La différence entre le diamètre transverse et l’axe est, par conséquent, moindre que dans les vertèbres d’Ichthyosaure. On en compte 90, dont 35 cervicales, 27 dorsales, 26 caudales et 2 sacrées. La queue, proportionnellement assez courte, ne rappelle point celle des reptiles ; et l’animal, dans son ensemble, devait avoir une forme d’autant plus insolite, que ses extrémités, comme celles de ses contemporains dont nous venons de parler, étaient de véritables nageoires semblables à celles des cétacés. Les extrémités se composaient de 5 séries de phalanges allongées, représentant les 5 doigts comme dans les Baleines. La longueur totale de l’animal pouvait être de 9 mètres.

Le Plésiosaure de Lyme-Regis fut nommé par Conybeare P. dolichodeirus ou P. À long cou, et celui du Kimmeridge-clay, P. recentior. D’autres ont été signalés dans les divers termes de la série secondaire, depuis le lias jusqu’à la craie.
Téléosaure.

En 1718, W. Stukely[1] avait décrit des restes-de reptiles provenant de Newark (Nottinghamshire), et, en 1758, Woller et Chapmann[2] découvrirent des restes semblables dans les

  1. Transact. philos., vol. XXX, p. 965.
  2. Ibid., vol. L, 1758