Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/274

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antérieure au dépôt de celles-ci. Toutes les couches redressées affectent une direction N.-E., S.-O., attribuée par l’auteur à un changement dans la position de l’axe de la terre. Les poudingues de Malmedy sont formés par les débris de roches plus anciennes encore que les précédentes ou antérieures aux roches schisteuses et quartzeuses. Dans ses recherches, Limbourg décrit les marbres calcaires de Namur et distingue la craie de Maëstricht par ses fossiles. La bande de terrain houiller est indiquée depuis Aix-la-Chapelle jusqu’à Valenciennes, et ses idées sur l’origine et la formation de la houille sont fort justes pour le temps où il écrivait.
Witry.

Plus à l’ouest, l’abbé Witry, dans un mémoire sur les fossiles du Tournaisis[1] accompagné de quatre planches représentant des trilobites, des crinoïdes et des polypiers du calcaire carbonifère, signale, au-dessous d’un poudingue ferrugineux et sableux (probablement le tourtia), des bancs de calcaire ou pierre bleue. Il mentionne les fossiles du poudingue, ceux des marnes sableuses à points verts de la craie, en particulier ceux des marnes de Bruyelles (Térébratules, baguettes de Cidaris, Huîtres et moules d’univalves), et sans doute des fossiles des sables tertiaires inférieurs des environs. Le tout repose, comme on vient de le dire, sur les bancs de calcaire bleu où se trouvent d’autres débris organiques, tels que des Calamopores et des trilobites, les premiers qui aient été indiqués dans le système carbonifère, et des bases de têtes d’Encrine prises pour des Échinides.
De Launay, Burtin, etc.

Dans le même temps, de Launay[2] donnait une énumération, telle qu’on pouvait la faire alors, des fossiles des environs d’Anvers, de Bruxelles, de Louvain, de Maëstricht, etc., suivie d’une réfutation des idées de Louville sur le changement d’obliquité de l’écliptique, qui était l’un des grands moyens en usage pour expliquer le déplacement du bassin des mers et la présence des êtres organisés marins sur les continents. Il reconnait

  1. Mem. de l’Académie de Bruxelles, vol. III, p. 15 ; 1780.
  2. Ibid., vol. II, p. 531 ; 1780.