Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/326

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d’itinéraire, on peut, tout en rendant justice à l’exactitude des observations, regretter que l’auteur ait consacré autant de temps et se soit donné autant de peine pour obtenir un résultat scientifiquement assez faible.

Il divise son sujet en régions géographiques et représente le Dauphiné comme partagé en surfaces sablenneuse, calcaire et schisteuse ou granitique, ainsi qu’il l’avait fait dans ses cartes précédentes. Il suit ces divisions minéralogiques dans ses diverses régions ou bassins ; ainsi, dans la zone sablonneuse sont compris le bassin de Vienne, celui de Saint-Vallier, de Valence et de Lauriol, celui de Montélimart, les volcans éteints du Vivarais, le bassin de Donzère, de Montdragon, et celui d’Orange ; dans la zone calcaire se trouvent la vallée du Graisivaudan, le massif de la Grande-Chartreuse, le bassin de Grenoble à Nyons, celui de Crest à Grenoble, la région de Sassenage à Die-et à Pont-en-Royan, puis le comtat d’Avignon ; enfin, la troisième zone schisteuse ou granitique comprend tout le pays qui s’étend du Grand-Charnier à la Romanche, le Graisivaudan, le val Godmard, Valboney, etc.

Guettard donne ensuite un tableau de tous les points où des substances minérales ont été rencontrées, telles que, l’or, l’argent, l’étain, le fer et le mercure, et il termine par l’examen des fossiles, dont il donne dix planches représentant des espèces, de la mollasse tertiaire, comme nous dirions aujourd’hui, quelques Bélemnites avec des Ammonites des périodes jurassique et crétacée, mais mal figurées. Nous n’avons pu trouver les cartes minéralogiques du pays, que Guettard avait fait graver et dont il parle avec détails dans sa préface, p. cliii ; elles ajouteraient sans doute beaucoup d’intérêt à l’ouvrage, en précisant une multitude de données que le texte n’explique pas toujours suffisamment.
Découverte des volcans anciens.

Enfin, nous ne pouvons passer sous silence, bien quelle n’appartienne pas absolument à notre sujet, la découverte géologique la plus importante que l’on doive à Guettard, celle qui

    de la France, in-f°. Paris, 1782, avec les mêmes figures tirées sur papier in-f°.