Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/370

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eux, semblent avoir été écrits par autant de personnes qu’il y a de sujets différents. Les uns traitent des graviers, des blocs et des cailloux roulés des bassins du gave de Pau et de l’Adour, d’autres des diverses espèces de chênes, des tremblements de, terre, des oiseaux de passage, etc.

En parlant de l’inclinaison des strates dans les montagnes, l’auteur dit (p. 414) : « Pour moi je persiste à présumer que l’inclinaison générale des couches date de la même époque que leur origine, car il ne paraît pas vraisemblable, comme je l’ai dit dans l’Essai sur la minéralogie des monts Pyrénées, que les eaux de la mer aient pu former des bancs horizontaux sur les flancs des montagnes de granite primitif, au-dessus desquels les matières de seconde formation reposent… » Nous avons vu, en effet, de Saussure, sur l’opinion duquel Palassou s’appuie, admettre ce mode de formation au commencement de ses études ; mais bientôt, éclairé par les faits et la réflexion, il est revenu à des idées plus saines, exemple qu’aurait dû s’empresser de suivre aussi le naturaliste des Pyrénées, au lieu de s’obstiner dans une si fausse voie.

Dans la Suite des Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des Pyrénées et des pays adjacents[1], le même observateur s’est proposé de distinguer comme secondaires tous les calcaires et les schistes fossilifères de ces montagnes, distinction dans laquelle la présence des fossiles et leurs caractères spécifiques n’entrent pour rien, et qui reposait sur des données exclusivement stratigraphiques. C’est un essai analogue à celui qui avait été tenté quelques années auparavant dans les Alpes de la Tarentaise, et qui ne pouvait avoir de résultat absolu. C’étaient les idées appliquées depuis longtemps en Allemagne, celles de Palla à l’Europe orientale, de de Saussure, de de Luc aux Alpes, etc. ; mais il n’y avait là aucun principe original, comme l’ont prétendu quelques personnes, auxquelles l’histoire comparée de la science est peu familière.

Palassou n’admet point le terrain de transition ; il le regarde

  1. In-8. Pau, 1819.