Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/425

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Après avoir examiné les diverses sortes de roches qui les composent, l’auteur passe à leur description dans chaque région géographique naturelle, ce qui, vu l’état de la science, était alors on ne peut plus rationnel.

La région connue sous le nom de Campine offrait peu d’intérêt ; mais, dans la Flandre, M. d’Omalius décrit la craie et un grès calcarifère dont les fossiles semblent être les mêmes que ceux de la craie des environs de Paris. Sous le nom de chaux carbonatée grossière, il comprend les roches coquillières des alentours de Bruxelles, dent nous avons vu que de Launay et Burtin avaient fait connaître les fossiles, puis le calcaire grossier des bords de la Meuse, particulièrement aux environs de Maëstricht dont il rappelle les fossiles décrits par Faujas. Il établit bien la postériorité du calcaire grossier de la Flandre et du Brabant à la craie et en même temps son parallélisme avec celui de Paris, mais il place le calcaire de Maéstricht sur le même horizon, opinion qu’il n’a pas d’ailleurs tardé à désavouer. Il distingue non moins nettement les dépôts meubles plus récents.

Toutes les couches qui constituent la région du Cendros, située à l’est de la précédente, sont non-seulement plus ou moins inclinées, mais encore contournées, repliées, bouleversées en divers sens. Elles affectent cependant une direction commune. N.-E., S.-O., à peu près comme les vallées longitudinales du pays, de telle sorte que celui-ci est partagé dans sa longueur en bandes composées des mêmes roches dans toute leur étendue et arrangées de la même manière, comme on a vu que l’avait indiqué Limbourg en 1774. Ces bandes ne sont point d’ailleurs absolument parallèles ni continues, et l’auteur donne à leur ensemble le nom de formation bituminifère, les supposant eoloréespar du bitume. Ces bandes sont composées de calcaires, de chaux cerbonifère bituminifère, de quartz ou de grès et de schistes.

Considérant en particulier ces divers chaînons, leur composition et les substances minérales qu’ils renferment, M. d’Omalius fait remarquer surtout que, le pays étant divisé par des