Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/59

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des collines subapennines en renferment une prodigieuse quantité. Trois naturalistes ont consacré une partie de leur vie à cette étude spéciale, et nous ont laissé dans leurs ouvrages e vrais modèles de patience. Ce sont Beccari, Plancus et Soldani.

Le premier, vers 1729, créa cette nouvelle conchyliologie en décrivant d’abord une petite espèce de polythalame de forme nautiloïde, à laquelle Linné donna le nom de Nautilus Beccarii. l’enroulement de la spire et sa division par des cloisons transverses lui donnaient une grande ressemblance avec les cornes d’Ammon, rapprochement qui fut longtemps adopté comme pour toutes les autres formes analogues répandues à profusion dans les marnes sableuses marines du nord de l’Italie. Beccari en compta, plus de 1500 dans 2 onces de ce sable micacé, silicéo-calcaire[1]

Dix ans après, G. Bianchi, phm connu sous le nom de J. Plancus, annonça qu’il avait trouvé sur la plage de Rimini l’analogue vivant de la petite corne d’Ammon fossile, et que ses dimensions étaient telles qu’il en fallait 130 pour faire un poids égal à celui d’un grain de blé. Il en détermina un grand nombre d’autres espèces, toujours classées avec les Nautiles et les cornes d’Ammon, à cause de leurs divisions intérieures. Son ouvrage[2] contribua beaucoup à étendre les connaissances sur ce sujet, et plus tard il signale, à un mille de Sienne, un gisement de ces coquilles microscopiques analogues à celles des plages de Rimini.

Plus tard, Soldani, appliquant aussi la loupe à l’examen des argiles, des tufs et des sables du Volterrais, du Val d’Arno, de Cosentino, de la Maremme, des environs de Florence, d’Arezzo,

  1. Comm. Bonon., vol. l, p. 62. — Voy. aussi, Bassi : De quibusdam exiguis madreporis agri Bononiensis, in-4, 1757. (Comm. inst. Bon., vol IX.)
  2. De Conchis minùs notis in littore Ariminiensi, in-4. Venise, 1739 ; — alt. ed. Roma, 1760, in-4 avec 19 pl. ― Voy. aussi Mem. di fisica e di stor. nat. Lucca, vol. I, p. 204, 1742.