Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/66

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détails sur les fossiles des environs, citant toujours la Concha polyginglima des anciens auteurs et la présence de coquilles lithophages (Mytilus lithophagus) dans un roche essentiellement siliceuse, fait qui a été controversé jusque dans ces dernières années. Dans son oryctographie piémontaise[1], C. Allioni a le premier traité de la conchyliologie fossile restreinte à une seule partie déterminée de l’Italie. Il a rangé les espèces suivant l’ordre adopté par Gualtieri, et en compte plus de quatre-vingts avec quelques polypiers, des oursins et d’autres fossiles décrits et figurés par ses prédécesseurs. On doit à J. Odoardi[2] un mémoire sur les fossiles marins du Feltrino. Il en mesura aussi les montagnes avec le baromètre, distingua les débris organiques de la marne cendrée de ceux du calcaire rouge, rempli de cornes d’Ammon et placé sous un grès brun (ce sont les montagnes secondaires de Arduino). Il remarqua que la direction des bancs calcaires différait de celle des grès et en conclut qu’ils avaient été déposés à des époques différentes, représentant ainsi les uns et les autres d’anciens lits de la mer. L’auteur explique ces changements par un déplacement du centre de gravité de la terre, opinion déjà émise dès le xve siècle.

Le catalogue du musée Ginanni, que donna Zampieri d’Imola[3], est un travail remarquable par son excellent esprit de critique, son érudition, sa méthode de classification, et dans lequel se trouvent cités beaucoup de fossiles de diverses parties de l’Italie, entre autres de nouvelles espèces bien figurées de poissons du mont Bolca.

Vito Amici, dans sa dissertation sur les testacés de la Sicile [4], démontra le peu de fondement du système de Lazzaro

  1. Specimen oryctographiæ Pedemontanæ exhibens corpora fossilia terra adventitia, in-8. Paris, 1757.
  2. Dei corpi marini che nel Feltrese distretto si trovano. (Nueva raccolta. d’opusc. scientifici, vol. VIII, p. 101, 1765.)
  3. Catalogo del museo Ginanni, 1762.
  4. Raccolta degli opusculi Siciliani, vol. VIII.