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LE ROI

II


Après cette mort tragique, le Gascon sentit que son sceptre « n’était qu’une épée, son Louvre qu’une tente. »

Autour de lui, d’abord, tout chancela. Son camp fermentait sous les ambitions qu’échauffe tout avènement. Plusieurs de ses amis s’en allèrent avec leurs soldats rejoindre Mayenne ; d’autres comme Epernon, Nevers et le maréchal de Retz emmenèrent leurs troupes, en attendant qu’il abjurât sa « vilaine religion huguenote », et La Trémouille lui-même, l’éclaireur vaillant de Coutras, abandonna le camp de Meudon. En outre, il avait affaire à une capitale rebellée par « seize » factieux qui devaient préférer le joug espagnol à l’indisputable royauté d’un chef légitime. En face d’adversaires qui recommençaient à s’armer : Mayenne, Lorraine et Nemours, il connut