Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/10

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eût corrigé les dispositions dangereuses qui s’annonçaient dans leur enfance.

Cependant, avec tant de causes de réfléchir sérieusement sur des premiers torts, et qui ne frappaient que légèrement la raison de ces parens infatués, ils se regardaient comme des père et mère très-heureux. Toute la ville de Venise citait leur intérieur comme le plus parfait. Laurina de Loredani, encore dans l’éclat de la beauté, était toujours adorée de son époux, non avec le délire de ses premiers feux, mais avec un enthousiasme dû à l’attachement fidèle de l’amour. Cet être, le plus noble, le plus délicat, le plus sensible de tous, recherché et admiré avec extase, n’avait cependant d’yeux que pour sa Laurina