Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/86

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annonçait. Mais Victoria, retirant fièrement sa main, que le comte retenait, comme voulant lui prouver qu’elle n’avait pas besoin de son aide, s’avança vers sa mère et repliqua ainsi :

— Que vous ne m’ayez jamais ordonné, est une chose vraie ; que vous m’ordonniez, maintenant qu’il est trop tard, l’est également. Je suis donc décidée à partir d’ici, où il n’y a point de protection pour moi, et à me remettre sous celle du comte de Bérenza, dans laquelle je place toute ma confiance.

— Oh ! Victoria, es-tu folle, dit sa mère, en joignant les mains, et commençant à éprouver la juste rétribution due à ces parens coupables qui corrompent leurs enfans. Es-tu, folle, ma fille, ou veux-tu