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Page:Dancourt-Les oeuvres de monsieur Dancourt-Vol7-1729.djvu/45

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COMÉDIE.


Scène V.

LÉONOR, ISABELLE, D. GARCIE, D. FÉLIX, JACINTE, IGNEZ.
D. FÉLIX.

JE viens pour t’avertir, ma fille… D. Garcie !
Vous chez moi !

JACINTE.

Vous chez moi ! Vous voiez, nous avons compagnie.

D. FÉLIX.

Qu’eſt-ce à dire… Avez-vous deſſein de m’offenſer,
D. Garcie ?

D. GARCIE.

D. Garcie ? Hé, Seigneur, pouvez-vous le penſer ?
Une affaire qui preſſe, & qui m’eſt importante.
M’a fait chercher ma ſœur ; j’aî ſçu par ſa ſuivante
Qu’elle l’avoit laiſſée auprès de Leonor,
Et j’ai crû ſans déplaire & ſans faire aucun tort,
Qu’entrer dans cette ſalle, à tout moment ouverte,
Eſt une liberté qui peut m’être ſoufferte,
Que loin de me blâmer de cette liberté,
Seigneur…

D. FÉLIX.

Seigneur…Oui, ſi vos feux n’avoient point éclaté :
Mais tout le monde en parle, & pour le faire taire,
À ce que je me dois je ſçaurai ſatisfaire.