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Page:Dancourt-Les oeuvres de monsieur Dancourt-Vol7-1729.djvu/78

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LA TRAHISON PUNIE,

D. ANDRÉ.

Dans tout ceci, dis-moi, qu’eſt-ce que je hazarde ?

FABRICE.

De nous faire aſſommer ſeulement.

D. ANDRÉ.

De nous faire aſſommer ſeulement.Paix, tais-toi.

FABRICE.

Écoutez, je n’y prens intérêt que pour moi ;
Car pour vous…

D. ANDRÉ.

Car pour vous…Oh ! finis, tout eſt ici tranquille.
Sçais-tu ſi D. Félix…

FABRICE.

Sçais-tu ſi D. Félix…Il eſt encore en Ville,
Et je ſçai en tout cas quand il ſeroit ici
Que ſon apartement eſt loin de celui-ci.

D. ANDRÉ.

Leonor !

FABRICE.

Leonor ! Dans le ſien Leonor eſt rentrée.

D. ANDRÉ.

Attendons qu’au ſommeil elle ſe ſoit livrée.
Au fond de cette ſalle eſt ſon apartement,
Et j’ai de quoi forcer la ſerrure aiſément.

FABRICE.

Forcer une ſerrure ! ah, Monſieur !

D. ANDRÉ.

Forcer une ſerrure ! ah, Monſieur ! Miſerable !
Te tairas-tu ?

FABRICE.

Te tairas-tu ? Songez que c’eſt un cas pendable,

D. ANDRÉ.

Finis donc… où vas-tu ?

FABRICE.

Finis donc… où vas-tu ? Je gagne l’eſcalier,
Et vais tourner à gauche au deuxième palier.