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Page:Dancourt-Les oeuvres de monsieur Dancourt-Vol7-1729.djvu/82

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LA TRAHISON PUNIE,


Scène XIII.

D. GARCIE, D. ANDRÉ, FABRICE.
D. GARCIE.

DE quel trouble ſoudain je me ſens confondu !

D. ANDRÉ.

Je viens ſans qu’on me mande, un autre eſt attendu

D. GARCIE.

Eſt-ce vous, D. Juan ?

D. ANDRÉ.

Eſt-ce vous, D. Juan ? Eſt-ce vous, D. Garcie ?

D. GARCIE.

Oui, c’eſt vôtre Rival, défendez vôtre vie.

D. ANDRÉ.

Défens plutôt la tienne, infâme ſuborneur.

D. GARCIE.

Ta mort, ta ſeule mort peut faire mon bonheur.

FABRICE.

D. Garcie attendez, quelle erreur eſt la vôtre ?
Vous allez égorger D. André pour un autre.

D. GARCIE.

D. André !

D. ANDRÉ.

D. André ! Oui, c’eſt moi.

D. GARCIE.

D. André ! Oui, c’eſt moi.Ah ! ce nom odieux
Ajoûte à mes tranſports, me rend plus furieux :
Malgré l’obſcurité, la rage qui me guide
Doit conduire mes coups dans le cœur du perfide.

FABRICE.

Alphonſe, Ignez, quelqu’un, Fernandez, au ſecours.