Page:Dante - La Divine Comédie, Le Purgatoire, trad. Ratisbonne, 1865.djvu/40

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Je lui tendis ma joue en larmes. Et le maître
L’essuie, et sous sa main soudain de reparaître
Les couleurs que l’Enfer avait fait se ternir.

Nous atteignons alors la solitaire plage,
Cette mer qui jamais ne vit sur son rivage
Un homme s’embarquer et pouvoir revenir.

Virgile, à ce moment, suivant le sage oracle,
D’un jonc pris sur le bord ceint mes reins : ô miracle !
A peine il a cueilli l’arbrisseau souple et droit,

Un autre tout pareil repousse au même endroit5.