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INTRODUCTION.

fection relative, les Séraphins d’abord, puis les Chérubins, et les autres jusqu’aux simples Anges. Ceux du premier cercle reçoivent immédiatement du Point immobile et la lumière et la vertu qu’ils communiquent à ceux du second ; et ainsi de cercle en cercle, comme des miroirs se renvoient l’un à l’autre les rayons, affaiblis par chaque réflexion, d’un point lumineux. Les neuf Chœurs, emportés par l’Amour, tournent sans cesse autour de leur centre en des cercles de plus en plus larges, à mesure qu’ils s’en éloignent plus, et c’est par eux que le mouvement et l’influx divin sont transmis à la création matérielle.

Celle-ci a au-dessus d’elle l’Empyrée, le ciel de la pure lumière[1]. Au-dessous est le Premier mobile, le plus grand corps du ciel[2], comme l’appelle Dante, parce qu’il enveloppe tous les autres cercles, et termine le monde matériel. Puis vient le ciel des étoiles fixes, puis, en continuant de descendre, les cieux de Saturne, de Jupiter, de Mars, du Soleil, de Vénus, de Mercure, de la Lune, et enfin, au point le plus bas, la Terre, dont le noyau compacte et solide est entouré des sphères de l’eau, de l’air et du feu.

Comme les Chœurs angéliques tournent autour du Point immobile, les neuf Cercles matériels tournent autour d’un Point fixe, mus par les purs esprits qui

  1. Paradiso, ch. xxx, terc. 13.
  2. Ibid.