Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
106
LE PURGATOIRE.


CHANT QUINZIÈME


1. Entre la fin de troisième heure [1] et le commencement du jour, autant il apparaît de la sphère toujours en mouvement, comme l’enfant qui joue ;

2. Autant paraissait-il en rester au soleil pour achever son cours : là était le soir, et ici [2] le milieu de la nuit ;

3. Et les rayons me frappaient en pleine face, parce que nous tournions le mont de manière que nous allions droit vers le couchant,

4. Lorsque je sentis mes yeux éblouis d’une splendeur plus vive qu’auparavant, et que de stupeur me remplissaient les choses nouvelles :

5. D’où, au-dessus de mes sourcils je levai les mains, et me fis une ombrelle qui diminuait l’excessive lumière.

6. Comme, lorsque de l’eau ou du miroir rejaillit le rayon, en direction contraire, remontant de la même façon