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LE PURGATOIRE.


CHANT VINGT-HUITIÈME


1. Désireux de reconnaître, au dedans et autour, la divine forêt épaisse et verdoyante qui, aux yeux, tempérait le jour nouveau,

2. Sans plus attendre je laissai le sentier, et lentement, lentement je pris par la campagne qui allait s’élevant, et d’où s’exhalait une suave senteur.

3. Un léger souffle, toujours le même, me frappait le front, pas plus qu’un doux vent ;

4. Par lequel les rameaux agités se courbaient tous du côté où le saint mont projette sa première ombre :

5. Tant néanmoins ne s’inclinaient-ils, que les petits oiseaux cessassent d’exercer tous leurs arts sur les cimes ;

6. Mais, avec des chants de joie, ils recueillaient les premiers souffles entre les feuilles, qui tenaient le bourdon dans leurs concerts.