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LE PURGATOIRE.


CHANT TRENTIÈME


1. Lorsque le septentrion du premier ciel [1], qui ne connut jamais ni coucher ni lever, que ne voilent aucuns nuages que ceux du péché,

2. Et qui instruisait là chacun de son devoir, comme celui d’en bas dirige le timonier pour arriver au port,

3. Se fut arrêté, la gent vraie [2], venue la première entre le Griffon et lui [3], se tourna vers le char, comme vers sa paix :

4. Et l’un d’eux, comme envoyé du ciel, Veni, sponsa de Libano [4] ! chantant, cria trois fois, et tous les autres après.

5. Tel qu’au dernier appel, soudain se lèveront, chacun de sa tombe, les bienheureux revêtus d’une chair plus légère [5] ;

6. Tels au-dessus de la divine basterne [6], ad vocem tanti senis [7], se levèrent cent ministres et messagers de vie éternelle.